A l’heure où la surveillance accrue sur les chômeurs fait débat, Arthur Macua renverse le regard et publie De Profundis II, témoignage poignant d’un jeune diplômé en quête d’un emploi, qui s'est vu décerner le Grand Prix de la Journée du Manuscrit Francophone 2018.

Dans ce premier ouvrage, Arthur Macua nous livre son expérience en tant que jeune multi-diplômé cherchant à entrer sur le marché du travail en temps de crise et décrit la lente chute psychologique et physique que ses échecs entraînent après la dynamique du succès universitaire. Commence alors une véritable descente aux enfers. Au-delà du besoin de réalisation tant proclamé par la génération Y, ce récit ponctué d’humour prend la forme d’une satire de la société, des routines quotidiennes métro boulot dodo, du conformisme extrême, en passant par les applications de rencontres, le culte de l’apparence, les addictions, etc.

Avec près de 2,5 millions de chômeurs en France toujours plus surveillés et l’accroissement du déclassement des jeunes diplômés - plus d’un quart d’entre eux - cet ouvrage pose à juste titre la question du rapport, aujourd’hui ébranlé, entre le niveau d'éducation et la précarité.

Issu d’une opération d’écriture quasi clandestine durant une longue période de recherche d’emploi, De Profundis II trouve la lumière en remportant le Grand Prix du jury de la Journée du Manuscrit Francophone 2018 parmi plus de 1 200 textes en compétition. Après le titre, Arthur Macua fait sans aucun doute, de par son effronterie, un second clin d'œil à Oscar Wilde.